PETIT GUIDE DE L'ÉLECTRIQUE : 

Ce qu'il faut savoir…

3 janvier 2018


Par Pierre GOMPERTZ, Valeo


L’électrique est tendance. Ce mot est sur toutes les lèvres, mais savez-vous ce qu’il y a réellement derrière ?

Hybride, full hybrid, hybride rechargeable, mild hybrid, micro hybride, électrique ? 

Si vous êtes déjà dépassé au bout de trois lignes, alors cet article est pour vous.


L’hybride

Cette technologie correspond à l’association de deux énergies au niveau de la motorisation du véhicule. En général, c’est l’association d’une motorisation essence ou diesel et d’un moteur électrique.

Définissons les différents niveaux d’hybridation :


Micro hybride

Ce sont tous les systèmes Start&Stop. Cette option coupe le moteur du véhicule dès que celui-ci est à l’arrêt (feu rouge, embouteillages, stop, …) et le redémarre au moment où le conducteur désire repartir. 

C’est le niveau le plus basique de l’hybridation que nous pouvons trouver tant sur les véhicules avec boîte automatique que sur des véhicules avec boîte manuelle.


Mild hybrid

Ce niveau d’hybridation met en jeu une deuxième source d’énergie (l’électricité en général). Cette source d’énergie participe à la propulsion du véhicule, mais ne peut mouvoir seule la voiture. 

De nombreuses marques automobiles ont adopté ce système. Par exemple, Mercedes-Benz, avec sa Classe S, propose une version hybride avec un moteur de 20 kW (27 ch) électrique qui permet d’aider le moteur thermique dans la propulsion du véhicule. Cela entraîne ipso facto une réduction des émissions de CO2 et une réduction de consommation.


Full hybride

C’est le dernier niveau d’hybridation. La deuxième source d’énergie peut mouvoir à elle seule le véhicule. 

Dans cette catégorie se trouve les full hybrid rechargeables par une source extérieure de courant et les full hybrid qui se rechargent au roulage (au freinage notamment).


En creusant un peu plus, ces technologies sont caractérisées par un taux d’hybridation. Cela correspond au pourcentage d’utilisation de l’électrique par rapport au thermique.

La voiture qui fait référence dans ce domaine est la Toyota Prius. En ville, il est possible de rouler en tout électrique, mais dès que la voiture est sollicitée pour une accélération plus franche, le moteur thermique entre en fonctionnement. Notamment sur autoroute, la Prius ne peut fonctionner en électrique pure. 

Dans ces conditions, le moteur électrique n’est qu’une aide et a pour but de réduire la consommation et les émissions de CO2.

Au sein des full hybrid, les technologies misent en œuvre peuvent être bien différentes : hybride série, hybride parallèle, hybride parallèle série.


Le 100% électrique

Quelles sont les bonnes questions à poser si l’achat d’un véhicule électrique est envisagé ?

La première question que tout consommateur se pose concerne l’autonomie. 

La bonne question est-elle : « quelle est l’autonomie de ce véhicule ? » 

En réalité non. 

La bonne question est : « quelle est l’autonomie du véhicule et dans quelles conditions ? »

Il est facile de communiquer avec une autonomie mesurée à 50 km/h ou à 80 km/h en vitesse stabilisée. Vous voyez-vous partir en week-end en roulant à 80 km/h sur l’autoroute ? Pour éviter une mauvaise surprise, demander l’autonomie en fonction de l’utilisation du véhicule. Très peu de constructeurs communiquent sur ce sujet, mais ils ont bien évidemment ces chiffres.

L’exemple frappant pour illustrer ces faits est celui de la Mini E. Ce véhicule est pour la marque Mini, et donc BMW, un laboratoire roulant. Les voitures ont été louées pendant un an et récupérées pour analyse. 

En moyenne, les utilisateurs ont pu parcourir moins de 100 km contrent plus de 200 annoncés.

De plus, les performances optimales des batteries sont obtenues autour de 23 °C. La France est bien connue pour son climat optimal toute l’année, de 23 °C…  

Quelques constructeurs, comme Tesla, ont développé un chauffage de batteries afin de les garder à une température idéale, mais pour les autres, attendez-vous à des surprises au niveau de l’autonomie.

La durée de vie des batteries est aussi une des questions qui revient. De nouveau, il faut se tourner vers l’autonomie. Pour sauvegarder ses batteries, il ne faut les décharger au maximum qu’à 80 % de leur capacité. Cela sous-entend que 20 % de l’énergie n’est jamais utilisée. 

Êtes-vous prêt à sacrifier votre distance de parcours pour sauvegarder vos batteries ?

De surcroit, même si vous louez vos batteries, sachez l’autonomie sera la même.


Sources :

MTI review, pariss-electric.com